Cocotte Musique

Resonances des îles

juillet 14th, 2006
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Annoncée depuis mars 2006, la compilation de Zone Franche sur les musiques des îles est désormais disponible.La sélection et la direction artistique sont assurées par Armando Coxe (producteur, journaliste et animateur de l’émission Cocotte Musique sur les ondes de Radio Grenouille) et Marie-José Justamond (Directrice du festival Les Suds à Arles).Originale dans sa conception, puisqu’il s’agit de l’oreille d’un animateur d’une radio et d’une programmatrice d’un festival.Ce CD sera envoyé dès septembre 2006 au fichier de Zone Franche, contenant près de 500 radios locales et associatives implantées en France et dans le monde avec le soutien notamment des partenaires-relais : Francophonie Diffusion, Iastar, World Music Charts Europe, Corali, La Lettre Quota.
Voici donc un support susceptible de vous accompagner pendant l’été, en vous imaginant sur les somptueuses plages de ces îles lointaines !
D’ailleurs, Cocotte Musique vous offre un CD « Musiques des îles » dans la limite du stock disponible. Envoyez vos noms et adresses à l’adresse suivante :
cocotte.musique@free.fr

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Liste des titres sélectionnés:

1. Nathalie Natiembé : Tangaz pa tro for
2. Davy Sicard : Maloya Kabosé
3. N’Java : Gadralava
4. Gabriela Mendes : Respostas Menininhas de Monte Sossego
5. Jorge Humberto : Cêbafâme
6. Alejandro Del Valle : Alejandro’s rumba
7. Silo & Mafonja : Azafady la belle vie
8. Nawal : Al Djalilu (Le Tout Puissant)
9. Tiharea : Angira
10. Zaïnaba : Debe
11. Les Tambours de Tokyo : Yakune
12. Tana-Dublin : Le temps passe
13. Raul Paz : Enamorado
14. Familia Valera Miranda : Negro Bembon
15. Repentistas Gardiens de verbes et de vaches : ¡ Ay, que Tos !
16. Fenoamby : La pause qui s’impose

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Nathalie Natiembé, la nouvelle diva de la musique réunionaise

Pour plus d’infos sur les artistes sélectionnés, reportez-vous au site de Zone Franche:

http://www.zonefranche.com

Itamar Assumpção, un géni oublié

juin 29th, 2006

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Itamar Assumpção, dont on commemore ce mois-ci la troisième année de sa disparution, est un mélange de Zappa, de Gainsbourg et de LKJ. Musicien maudit, incompris,oublié et avant tout un musicien et poète de génie.
Comme l’avait écrit un journaliste brésilien au moment de sa mort à 53 ans, peu d’hommes de la musique populaire Brésilienne ont eu autant le visage de São Paulo comme lui. Effectivement, Itamar était le São Paulo dans son visage le plus interlope, sauvage, cru et créatif. Comme cette mégalopole, il avait une perception à la fois rigoureuse et cruel d’elle même. Et cela transparaît dans son Å“uvre très prolifique, une Å“uvre hautement symboliste et poétique.
Francisco José Itamar de Assumpção est né à Tieté, intérieur de São Paulo, le 13 septembre 1946.

Comme Tom Zé, nordestin de Sao Paulo, Itamar Assumpção a vécu à la marge des médias, se refusant même à enregistrer sa musique et à entrer dans ce qu’il appelait « le système ». Il s’agit surtout du « jabà », corruption des radios par l’industrie du disque.

Noir, il a fini un jour en prison à 23 ans, alors qu’il attendait simplement un bus à la garre routière de Londrina, avec sa valise et un tourne-disque. Il y passera cinq jours dans une petite cellule avec 15 autres prisonniers, tous accroupi parce que n’y avait pas de se l’espace pour coucher. C’est événement a sûrement marqué sa carrière, car son premier groupe s’appelait « Isca da Policia » (appât de flic).

Génie de l’experimentalismo, il a essayé un synthèse des sons du rock avec la samba et le funk,tout en créant un langage urbain, appuyé par son expérience comme « ogã »(protecteur dans le rite du candomblé) dans le fief de Candomblé de son père.
Peu connu en France jusqu’à sa mort, l’œuvre d’Itamar Assumpção mérite pourtant d’être connu.Il rêvait d’un mariage avec la POP, un tétragramme qui résumait ce mélange du funk, de samba, de rock, ouvert à toutes les folies musicales et poétiques.

J’ai découvert sa musique avec l’album « Sampa Midnight »(1986), puis « Preto Bras »(1998), deux albums qui depuis font partie de mon univers sonore. En les écoutant, j’ai à chaque l’impression de regarder un film. Celle de la vie d’un géni créateur et avant-gardiste que le Brésil a longtemps oublié.

Voir aussi l’excellent portrait de lui, dressé par Patricia Palumbo dans son documentaire « Vozes do Brasil », paru en 2005, sous titré en Français.

http://www.curtagora.com/filme.asp?Codigo=5662&Ficha=Completa

Mes choix discographiques sur cet artistes:

vascassump.jpgIsso vai dar repercussão, 2004

pretobras.jpgPretobràs, 1998

aspropriascustas.jpgAs proprias custas S/A, 1981

sampamid.jpgSampa Midnight,1988

beleleu1.jpgBeleleu, léleu, eu,1980

Escale musicale à Madagascar dans la cocotte

juin 29th, 2006

accordéonmada.jpgAu menu de la cocotte musique cde dimanche 2 juillet, il sera question l’accordéon de Madascar, plus précisément, du pays Masikoro.
Aussi, vous retrouverez Rajery, surnommé le « Prince de valiha ». La valiha est une cithare tubulaire en bambou entre 2 noeuds. Elle est de la famille des cordophones. Enfin, Cocotte Musique invite pour la même occasion le Théâtre du Manguier, architecte du deuxième festival malgache Andafy, en pays d’Aix.

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Rajery, le Prince du valiha

Cocotte Musique vous propose aussi:

  • les chroniques de Cds, de Musiques Populaires Brésiliennes avec Patricia Palumbo de Radio Eldorado au Brésil.
  • les chroniques d’Armando Coxe sur les ondes de Radio Eldorado à São Paulo 92.9 FM et sur Internet : www.radioeldoradofm.com.br

Radio Grenouille à Marseille sur 88.8 FM et sur Internet :
www.grenouille888.org